C’est vers 4 heures du matin que la reconstitution judiciaire a débuté sur les lieux précis du drame. Les deux mis en cause dans l’affaire du viol de l’Arena à Bayonne, en 2009, sont retournés sur les lieux du crime ce mercredi. Les gestes et les comportements des protagonistes ont été répétés. Plus de 12 ans après les faits, l’objectif est de retrouver les conditions les plus précises pour se rapprocher de la réalité. Les deux hommes mis en examen pour viol et violences en réunion, ont été extraits de leurs cellules afin de participer aux opérations, aux côtés des avocats, du juge d’instruction en charge du dossier et d’Amandine Boyer, substitute du procureur de la République de Bayonne. Seule la victime était absente, incapable de supporter une telle épreuve. Son avocat était là pour défendre ses intérêts.
L’ADN reine des preuves
Le 3 octobre 2099, en pleine nuit, cette femme âgée d’une quarantaine d’années à l’époque, avait été violée et laissée pour morte après avoir été rouée de coups. Des années plus tard, les auteurs présumés ont été retrouvés grâce à l’ADN. En mars 2021, le parquet avait organisé une conférence de presse pour raconter comment les enquêteurs de la police judiciaire ont pu mener à bien cette affaire peu commune.
Ma cliente est pratiquement handicapée suite aux coups portés.
Maitre Nouhou Diallo: « Ma cliente est pratiquement handicapée suite aux coups qui lui ont été portés »
À l’époque, plusieurs auditions avaient été organisées par les enquêteurs. Mais aucune arrestation effectuée. Le scénario du drame avait été rapidement mis au jour. La victime avait été refoulée de la boite de nuit par des vigiles faisant usage de gaz lacrymogène. Deux individus avaient alors profité de sa vulnérabilité pour la trainer dans un coin isolé des bords de la Nive, avant de la violer de la tabasser violemment. C’est un agent municipal qui lui avait porté secours. Pas moins d’une douzaine de fractures avaient été découvertes par les médecins de l’hôpital de Bayonne. Depuis elle garde des séquelles.À lire aussi Bayonne : deux violeurs présumés rat