Six personnes ont été condamnées par le tribunal judiciaire de Paris pour « harcèlement » et « menace de mort » à l’encontre de Mila, mardi 24 mai. Les peines vont de trois mois de prison avec sursis à quatre mois ferme, sous bracelet électronique. Ni les accusés ni la plaignante n’étaient présents au procès.
Le chef de « menace de mort » a été retenu contre une seule prévenue, mère de deux enfants, déjà condamnée à plusieurs reprises pour vol, escroquerie ou conduite sans permis. Les peines prononcées sont croissantes : sur les six prévenus, l’une a écopé de trois mois de prison avec sursis, deux autres ont reçu quatre mois avec sursis, deux autres six mois avec sursis, et enfin quatre mois fermes pour une dernière prévenue. Tous devront en outre verser une somme de 3 000 euros à Mila en réparation du préjudice moral, et sont également privés du droit d’éligibilité pour un an.
Onze cyberharceleurs déjà condamnés en 2021
« La condamnation des six personnes poursuivies était nécessaire », a estimé l’avocat de Mila, Richard Malka, qui a souligné que « seulement quelques mots sur un réseau social peuvent avoir de graves conséquences pour les auteurs de ces mots de haine et de violence ». « Je n’ai aucune satisfaction à voir condamner ces jeunes gens. Ma seule satisfaction dans ce dossier ce serait que Mila puisse retrouver une vie normale… et c’est pas le cas », a-t-il ajouté.
Mila, qui vit sous protection policière, a été la cible d’un « raz-de-marée de haine » après avoir répondu en janvier 2020 à des injures sur les réseaux sociaux en critiquant l’islam dans une vidéo. Onze cyberharceleurs avaient déjà été condamnés pour ces faits en 2021. La jeune femme avait reçu une nouvelle salve de menaces après une seconde vidéo publiée en novembre 2020. Selon son avocat, Mila a reçu plus de 100 000 messages haineux et de menaces de mort depuis sa vidéo de janvier 2020.