Un trentenaire, avec déjà seize mentions au casier judiciaire, qui avait agressé une surveillante pénitentiaire le 25 mai dernier a écopé de deux ans de prison ferme. 18 mois avaient été requis par le ministère public.
Ce mercredi 25 mai, le centre de détention de Villenauxe-la-Grande (Aube) a été le théâtre d’une agression violente d’un surveillant. Selon le syndicat FO prison, « une surveillante a encore été victime de la fureur d’un détenu de l’établissement. Peu après l’appel de 7h, un détenu a violemment agressé une surveillante, de façon totalement lâche et gratuite ».
L’agent aurait reçu plusieurs violents coup de poings au visage, et il semble également qu’une arme artisanale ait été utilisée par le forcené, sans que celle-ci ne soit retrouvée pour le moment, en début de soirée du 25 mai.
« Quelques jours plus tôt, un contentieux avait déjà éclaté entre cet agent et ce détenu. Suite à cela, le détenu s’était retranché dans sa cellule et s’était mis à taper violemment à la porte. L’intervention des agents avait permis de faire cesser l’incident« , ajoute un surveillant contacté par France 3 Champagne-Ardenne.
Visage en sang
Mais alors que ce mercredi matin, l’agresseur était conduit au quartier disciplinaire, « l’agent victime a pu être escortée aux urgences, le visage tuméfié et en sang ! Celle-ci s’est vu prescrire un arrêt de travail et plusieurs jours d’ITT », précise encore FO.
Le bureau du syndicat force ouvrière dénonce l’agression de trop dans cet établissement qui a connu plusieurs agressions ces dernières années on verra surveillant de prison. La direction de l’établissement n’était pas joignable alors nous écrivons cet article. Toujours est-il que le syndicat fait part de plusieurs demandes.
A commencer par la comparution immédiate pour l’agresseur, ainsi que des sanctions judiciaires et disciplinaires fermes, à la hauteur de la gravité des violences perpétrées sur le surveillant. Le transfert du détenu vers un autre établissement dès la fin de sa sanction disciplinaire. Ainsi que la mise en place d’un plan pour lutter contre les violences faites aux personnels, selon les priorités établies par la direction interrégionale des services pénitentiaires du Grand-Est, basée à Strasbourg.
En septembre 2019, un surveillant avait été pris en otage par un détenu armé d’une fourchette trafiquée dans ce centre de détention de Villenauxe-la-Grande. Deux autres détenus avaient maîtrisé l’agresseur et libérer le jeune surveillant légèrement blessé.