Le tribunal administratif de Grenoble avait suspendu fin mai d’une disposition controversée autorisant le port du burkini dans les piscines municipales.
La municipalité de Grenoble a déposé jeudi un recours devant le Conseil d’Etat à la suite de la suspension par le tribunal administratif de la ville d’une disposition controversée autorisant le port du burkini dans les piscines municipales.
Pour rappel, le tribunal administratif de Grenoble avait ordonné cette suspension le 25 mai suite au dépôt par le préfet de l’Isère d’un « référé laïcité » visant l’article 10 du nouveau règlement des piscines de Grenoble autorisant l’usage de maillots de bains de type burkini.
Une atteinte « au principe de neutralité du service public »
Les juges avaient estimé que l’article en cause permettrait aux usagers de « déroger à la règle générale d’obligation de porter des tenues ajustées près du corps pour permettre à certains usagers de s’affranchir de cette règle dans un but religieux », et que ses auteurs avaient par là-même « gravement porté atteinte au principe de neutralité du service public ».
Le maire écologiste de Grenoble Eric Piolle avait aussitôt fait part de son intention de faire « appel devant le Conseil d’Etat » de cette suspension. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’était de son côté réjoui de la suspension de la disposition, la qualifiant d’« excellente nouvelle ».t.