Dans le fossé du giratoire de Manério à Plouay (Morbihan), il ne reste qu’une carcasse calcinée. Son conducteur doit certainement la vie aux personnels et clients d’une discothèque voisine. Ils l’ont extrait inconscient de la voiture en feu, avant l’arrivée des secours.
Il est environ 5 h ce dimanche matin, lorsque l’automobiliste âgé d’une trentaine d’années roule au volant de sa Lancia depuis Le Faouët en direction de Plouay.
Au lieu-dit Manério, il fait ce que l’on appelle communément un « tout droit ». Sa voiture passe sur le terre-plein du giratoire et vient percuter violemment le fossé d’en face.
« Il y a un accident… »
« On a entendu deux grands « boum », raconte Benjamin Le Garrec, 37 ans, l’un des deux patrons de la discothèque Le Diablo, voisine du lieu de l’accident. Il y avait du monde qui fumait sur le parking de la boîte. On s’est dit : « il y a un accident… » Mes deux portiers et quelques clients sont partis voir… »
Ils découvrent la voiture qui commence « à prendre feu dessous ». L’automobiliste, inconscient, est piégé à l’intérieur, le véhicule est verrouillé.
« On a pu casser un carreau, ouvrir la portière et faire un dégagement d’urgence, poursuit Benjamin Le Garrec, lui-même ancien pompier volontaire à Plouay. Je suis retourné chercher un extincteur dans la boîte. Mes portiers, aidés d’une jeune cliente, ont placé la victime en position latérale de sécurité et pris les premières constantes. »
D’autres se chargent de sécuriser les lieux. Même s’il est très tôt, l’axe Lorient-Roscoff reste fréquenté.
Sécuriser les lieux
Le patron de la discothèque prend les choses en main. « Dans ces cas-là, pensant bien faire, tout le monde appelle les pompiers, remarque-t-il. J’ai calmé les uns et les autres et fait un premier bilan avec le régulateur du Samu. La victime a repris connaissance, on a réussi à avoir son nom et savoir d’où elle venait. Tout a été très vite. Les pompiers de Plouay et le Samu sont ensuite arrivés très rapidement. »
L’automobiliste, souffrant notamment d’un traumatisme crânien, a été transporté à l’hôpital de Lorient.
« Sans eux, le gars y passait… »
Benjamin Le Garrec insiste sur « le travail d’équipe » qui a permis de sauver ce conducteur. « L’équipe de la discothèque, les clients : tout le monde a été exemplaire, se félicite l’entrepreneur. On tape souvent sur les boîtes de nuit et les jeunes qui les fréquentent. On les accuse d’être irresponsables. N’empêche que sans eux, le gars y passait… » Ce que confirme un officier de la compagnie de gendarmerie de Lorient.