C’est samedi matin, vers 10 h 30, que les pompiers et la police sont appelés 7 rue de Belfort à Tarbes. Tout près de la place au Bois, par un « témoin » , pour une violente dispute dans un appartement. Sur place, les forces de l’ordre et de secours découvrent un homme de 65 ans, décédé, vraisemblablement sous les coups de l’autre belligérant. Un homme de 38 ans, encore sur les lieux. Immédiatement interpellé, l’homme est placé en garde à vue, de même que le fameux « témoin ». Une femme qui est une proche de l’auteur présumé et se trouvait dans l’appartement avant d’aller prévenir les secours.
Très vite, les enquêteurs établissent que les deux hommes étaient des « relations », ils se connaissaient depuis longtemps. Tous deux connus de la justice, l’auteur présumé pour des affaires d’escroqueries et de drogue. La victime pour des affaires de mœurs, ils ne semblent pourtant pas, a priori, vraiment « proches ». Les enquêteurs se sont attachés à comprendre pourquoi ils se sont retrouvés là. Et comment en est-on arrivé au déchaînement de violence qui a conduit au décès de l’homme de 65 ans.
La difficulté dans ce genre d’enquête, c’est de prouver que l’auteur présumé a réellement porté les coups mortels. Le « témoin », la femme présente sur les lieux, ne serait pas très fiable, car proche de l’auteur présumé. Elle serait revenue sur ses déclarations et n’aurait « de toute façon rien vu », puisqu’elle dit être sortie pour aller prévenir les secours au début de la dispute et n’aurait pas assisté à l’épilogue.
Pour autant, les enquêteurs, au cours de la garde à vue et des auditions, ont pu établir, malgré les incohérences des premières déclarations. Que le meurtre n’est pas consécutif à une dispute qui aurait dégénéré, mais que l’auteur présumé a agi avec préméditation. De fait, il devrait se voir notifier aujourd’hui sa mise en examen pour assassinat, et la « témoin », pour complicité d’assassinat. Ils devraient être déférés aujourd’hui devant le parquet de Pau.
En attendant, l’enquête se poursuit et tant qu’elle n’est pas close, les raisons de cet acte ne sont, pour le moment, pas divulguées. Peut-être parce qu’elles restent floues. C’est maintenant au juge d’instruction d’œuvrer.