L’homme de 46 ans entraînait des jeunes au sein d’un club FC Magnanville. Soupçonné de viols et agressions sexuelles sur mineurs, il a été arrêté jeudi 23 janvier à Mantes-la-Ville, puis placé en détention le lendemain.
Âgé de 46 ans, un entraîneur de football du FC Magnanville est accusé de viols sur mineurs, rapporte le parquet de Versailles samedi 25 janvier. L’homme, qui entraîne des jeunes de 14 à 16 ans, est également suspecté de “tentatives de viols, agressions sexuelles sur mineur de 15 ans et corruption de mineurs”.
Interpellé à son domicile de Mantes-la-Ville (Yvelines) le jeudi 23 janvier puis placé en détention le lendemain, Alain, marié et père de trois enfants, avait déjà été “condamné pour des faits correctionnels d’agression sexuelle en 2008”, précise le parquet.
Au moins cinq victimes
Selon le quotidien 20 minutes, la procédure judiciaire concerne pour le moment cinq garçons, nés entre 2000 et 2003. “Pour l’instant, il y a cinq victimes recensées, pour des faits qui pourraient remonter à 2017 voire 2016”. Selon une source judiciaire au Parisien. Mais alors que l’enquête a été confiée à la Sûreté départementale des Yvelines. Ainsi aussi des sources internes au club estiment qu’il y aurait plus de victimes.
L’homme est soupçonné de s’en être pris à plusieurs jeunes du club, au sein de son domicile,. Et d’avoir abusé d’un adolescent au sein de Selmer, une entreprise où il travaillait comme technicien et maître d’apprentissage. C’est ce dernier qui a déposé plainte et permis l’arrestation du quadragénaire, qui a reconnu les faits en garde à vue selon 20 minutes.
“Ce sont des salariés de la société qui ont encouragé la victime, également footballeur à Magnanville, à porter plainte”, témoigne un salarié de l’entreprise. “C’est vrai qu’il était toujours entouré de jeunes, tout le temps”, rapporte une connaissance de l’entraîneur. “Les gamins l’aimaient bien. Ils venaient parfois chez lui pour profiter de son banc de musculation installé dans son garage. Certains dormaient même sur place”.
Les parents sous le choc
Alors que les matchs ont eu lieu normalement le week-end suivant la mise en détention de l’entraîneur. Les jeunes du FC Magnanville et leurs parents restent sous le choc. “Évidemment ce n’est jamais écrit pédophile sur leur front, mais je tombe de haut. Mon inquiétude, désormais, c’est de savoir trouver les bons mots”, confie une mère au Parisien.
Parmi les parents, une inquiétude prédomine : comment annoncer la nouvelle à leurs enfants ? “Les gamins vont forcément le savoir et en parler entre eux. Il ne faut pas traîner pour en discuter”, affirme une autre mère de famille.
Les gamins vont forcément le savoir et en parler entre eux. Il ne faut pas traîner pour en discuter.
De son côté, le maire de Magnanville, Michel Lebouc, a également réagi : “Je travaille en lien étroit avec la justice, la police et les services de l’Etat, confie l’élu. Les faits sont graves et j’en prends la mesure. J’ai confiance en la justice pour faire toute la lumière dans cette affaire en application du principe de présomption d’innocence et pour statuer sur les suites à donner.”