e nombre de victimes ne cesse de grimper mais le mystère reste entier. À ce jour, plus de 800 plaintes ont été déposées en France pour des piqûres. 1 098 victimes étaient recensées au 16 juin, mais les analyses effectuées n’ont jamais fait état de présence de GHB. Selon la Direction de la police nationale (DGPN) ce vendredi, confirmant une information du Figaro. Le mystère est donc complet autour de ce phénomène qui a pris de l’ampleur avec la multiplication des plaintes, jusqu’à créer un début de psychose.
Sur tout le territoire, des attaques à la piqûre dans des bars, des discothèques, des concerts et des festivals, ont été signalées. Cependant aucun élément probant n’a été mis en évidence par les enquêteurs pour l’expliquer. Dans un recensement effectué par l’Office de lutte contre les trafics de stupéfiants (Ofast) établi le 16 juin, dont l’Agence France-Presse a eu connaissance. A ce moment il est fait état « d’environ 850 faits signalés », sachant qu’un fait peut concerner plusieurs piqûres lors d’un même événement (concert, etc.). La moitié des faits a été comptabilisée par la gendarmerie, l’autre par la police, pour un total de « 1 098 victimes. »
Pas de distinction entre les hommes et les femmes
L’Ofast est chargé, depuis quelques jours, de centraliser « le nombre de faits et les éléments qualitatifs », mais si des investigations devaient conduire à la mise en lumière d’un trafic organisé, l’office saisirait les Jirs (juridiction interrégionale spécialisée) concernées, a-t-on ajouté à la DGPN. Les analyses sont confiées à la police technique et scientifique.
Dans une note de synthèse de la DGPN datée du 7 juin, les rédacteurs évoquent « un mode opérateur » ne faisant pas de distinction entre les hommes et les femmes. Les marques de piqûres se situent sur « les bras », « les fesses », « le dos », sans que les victimes ne voient leur agresseur. La note cite « des effets immédiats » mais aussi des « effets retardés » des piqûres avec parfois des « marques de bleus ». Les symptômes sont variés et vont « des maux de tête » aux « bouffées de chaleur » en passant par des « vertiges », voire une « perte de connaissance. »
« Lorsque les actes sont signalés, des prélèvements sont réalisés en priorité » avant même le dépôt de plainte. Jusqu’à présent, les analyses n’ont relevé « aucune trace de GHB », et les victimes n’ont pas fait état d’acte « d’agression sexuelle ou de vol consécutifs à la piqûre », a-t-on assuré à la DGPN.
Source AFP