Excédée par les pleurs du nourrisson, Myriam J., auxiliaire puéricultrice à Lyon (Rhône), a causé la mort de l’enfant ce mercredi 22 juin. Son avocat évoque un «pétage de plombs» et réfute la volonté de tuer.
Initialement, tous les observateurs ont pensé à un tragique mais banal accident, comme tendait à le montrer l’enquête ouverte au départ pour « homicide involontaire ». Mais c’est bien d’un meurtre dont a été victime une petite fille de 11 mois, empoisonnée ce mercredi par l’auxiliaire puéricultrice qui en avait la garde dans une crèche du IIIe arrondissement de Lyon.
Mise en examen vendredi pour homicide volontaire sur mineur de 15 ans, Myriam J., l’employée de la crèche où un bébé a été tué mercredi matin, a été placée en détention provisoire.
La décision du juge des libertés et de la détention est tombée dans la nuit de vendredi à samedi vers 1 heure du matin. La jeune femme de 27 ans n’a pas réagi à l’annonce de son incarcération à la maison d’arrêt de Corbas.
Lors de sa garde à vue, elle avait reconnu, qu’excédée par les pleurs de la fillette de 11 mois, elle l’avait aspergée puis lui avait fait ingérer du Destop pour WC, un produit caustique. « Un geste de colère et sans volonté homicide », selon son avocat Philippe Duplan.
Le bébé était seul avec l’employée quand les faits se sont produits mercredi à 8 heures du matin. Malgré toutes les tentatives de réanimation, l’enfant n’a pas survécu.
