Les faits se sont déroulés ce dimanche près de la Porte de Clichy, non loin du tribunal judiciaire, dans le XVIIe arrondissement de la capitale.
Sur le terre-plein central de l’avenue de la Porte de Clichy, près du tribunal judiciaire de Paris, un candélabre gît au sol. De l’arbre, qui se tenait à quelques mètres de là, ne reste qu’une souche. « Il a été tronçonné. Il a été couché au sol dans l’accident », indique une source policière. Le chauffeur d’un autocar privé transportant des membres d’une communauté religieuse est mort, ce dimanche matin, après avoir perdu le contrôle de son bus, vraisemblablement après un malaise. Dans l’accident, 19 personnes, dont un enfant, ont été légèrement blessées.
Un témoin rapporte au Parisien qu’il était entre 10h30 et 11h, lorsqu’il a entendu « un énorme boum ». « À ce moment-là, j’ai vu un nuage de fumées et de poussières, provoqué par le passage du bus sur le terre-plein central. Des gens hurlaient », se remémore cet homme, qui tient à garder l’anonymat. Selon ce témoin, le chauffeur de l’autocar aurait perdu le contrôle de son véhicule alors qu’il roulait le long de l’avenue de la Porte de Clichy, en direction du périphérique, à l’angle avec le boulevard Berthier. L’engin aurait roulé sur le terre-plein central, couchant un arbre et un lampadaire, avant de s’encastrer sur la façade d’un immeuble, situé à hauteur du n° 5 de l’avenue de la Porte de Clichy.
« Je me suis tout de suite dirigé vers le car, pour apporter mon aide aux éventuels blessés. Des passants étaient déjà en train de mettre le chauffeur en position latérale de sécurité. Je les ai entendus dire qu’il ne respirait plus », déroule encore ce témoin, encore très marqué.
Un attroupement s’est rapidement formé autour du car, alors que les secours et les forces de l’ordre n’étaient pas encore sur place. « Des gens filmaient la scène, j’imagine pour poster ça sur les réseaux sociaux », s’indigne ce témoin. « Je leur ai dit de dégager. Cette culture de l’horreur et de l’instantané, ça aurait pu provoquer un suraccident. »
Selon cet homme, les secours et les policiers sont arrivés sur place en moins de cinq minutes. « Les blessés ont été évacués vers la rue André-Suarès, à plusieurs dizaines de mètres de là, pour y être pris en charge par les secours. Certains tremblaient et pleuraient. On voyait qu’ils étaient dans une autre réalité que la nôtre », souligne-t-il, encore « impressionné » par la scène. « Sur le coup, je n’ai pas réalisé que l’état de santé du chauffeur du car était si préoccupant. Ça m’a fait très bizarre d’apprendre qu’il était décédé. » Sollicité, le personnel de l’hôtel situé à proximité de l’accident n’a pas souhaité s’exprimer. L’autocar a fini par être désencastré peu après 14h30.
Par Caroline Piquet