Ce dimanche soir, plusieurs dizaines de personnes ont attaqué le bâtiment. L’une d’elles a été interpellée. Cet incident se serait produit après une rixe en marge d’un match de football. C’est la deuxième attaque subie par les policiers en deux semaines.
En quinze jours, c’est la deuxième attaque. Le commissariat de Champigny-sur-Marne, implanté au cœur du quartier sensible du Bois l’Abbé, a de nouveau été la cible de tirs de mortier, ce dimanche soir, « par une quarantaine de personnes encagoulées » d’après plusieurs sources. Un « rassemblement spontané et hostile », comme le décrit le parquet de Créteil. Une personne a été interpellée alors que les assaillants se repliaient.
Selon les premiers éléments de l’enquête, tout serait lié à deux évènements arrivés de façon concomitante. À deux pas du commissariat, « un match de football entre les quartiers des Mordacs et du Bois l’Abbé venait de dégénérer », détaille le parquet de Créteil. L’un des joueurs est blessé.
Sauf qu’au même moment « les policiers sortaient avec un suspect dans une affaire de stupéfiants pour qu’il soit déféré au palais de justice de Créteil, précise Laurent Jeanne, le maire (Libres !). Le suspect a simulé un malaise. Les joueurs et le public ont cru que la personne blessée était emmenée par les forces de l’ordre et tout a explosé. »
Les policiers doivent tirer des grenades lacrymogènes
Aussitôt, les assaillants attaquent à coups de tirs de mortier et de jets de bouteilles. « Une trentaine d’individus prenaient pour cible les policiers se trouvant dans le sas de sécurité extérieur du commissariat avec un gardé à vue, précise le parquet de Créteil. Aucun blessé ni aucun dégât n’ont été recensés. »
Les forces de l’ordre répliqueront en tirant des balles en caoutchouc, au moins quatre, et en dégoupillant des grenades lacrymogènes. Une patrouille de la brigade anticriminalité interpellera l’un des assaillants.
Voici deux semaines, le 19 juin, toujours un dimanche en début de soirée, le même commissariat avait déjà subi une attaque après des interpellations, liées à des débordements dans le cadre d’un enterrement de vie de jeune fille. Personne n’avait été blessé. Les trois suspects interpellés un peu plus tôt avaient été remis en liberté le lendemain en attendant les suites de l’enquête.
Le 25 juin, des grands frères du quartier avaient organisé une marche pacifique pour ramener le calme entre les plus jeunes et les forces de l’ordre.