Les fonctionnaires intervenaient dans le quartier pour stopper un homme suspecté d’un vol à l’arraché, lorsqu’ils ont été violemment encerclés et pris à partie par un groupe d’individus.
Une agression anti-flics d’une violence inouïe. Il était environ 19h mercredi 20 juillet, lorsque trois policiers ont été attaqués par une foule dans le quartier de la Guillotière, à Lyon. Comme l’a rapporté Lyon Mag, les agents de la brigade de sécurisation des transports en commun étaient intervenus pour un vol à l’arraché après qu’un individu a dérobé un bijou à un homme. Selon nos informations, cet homme n’est autre qu’un certain Abdelmoumen K., un Algérien de 18 ans bien connu des services de police pour une dizaine d’antécédents. Interdit de territoire français, suite à une précédente décision judiciaire, il est néanmoins assigné à résidence dans le cadre d’une condamnation. Les trois policiers, quant à eux, appartiennent au service interdépartementale des transports en commun. Par ailleurs aguerris du fait de leurs expériences passées, ils décident de prendre le jeune algérien en filature compte tenu de son passif, puis le prennent en flagrant délit de vol à l’arraché. C’est alors qu’ils auraient décidé de procéder à son interpellation.
Le suspect s’est enfui mais les fonctionnaires l’ont poursuivi jusqu’à la place Gabriel-Péri. C’est à ce moment que la situation a dégénéré : un important groupe de personnes s’est formé autour des policiers, qui ont immédiatement reçu des coups de pied, de poing mais aussi des coups de barres de fer devant un magasin alimentaire.
« Normalisation désastreuse » de la violence
Les racailles ont également fait usage de gaz lacrymogène pour s’en prendre aux policiers. Outre les fonctionnaires, tous habillés en civil, une femme a aussi été violemment tabassée. Les agents sont ensuite parvenus à s’extirper de la foule pour se mettre en sécurité. Deux d’entre eux ont été blessés dans cette violente agression, et ont respectivement reçu 2 et 7 jours d’interruption temporaire de travail. Les agresseurs sont en fuite, mais l’un deux a été identifié. A la suite de cette terrible attaque, Gérald Darmanin a réagi sur son compte Twitter ce jeudi 21 juillet : « S’en prendre à un policier, c’est s’en prendre à la République », a-t-il écrit tout en apportant son soutien aux agents agressés. Le syndicat Alliance Police Nationale s’est également indigné et a fermement condamné les faits en évoquant une « normalisation désastreuse » de la violence à l’égard des forces de l’ordre. Pascal Mailhos, Préfet du Rhône, a lui aussi adressé son soutien aux fonctionnaires et salué leur « courage » sur Twitter. Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a à son tour réagi à cette affaire ce jeudi 21 juillet en fin de matinée. « Rien ne peut justifier les violences exercées à l’encontre des policiers nationaux dans le quartier de la Guillotière (…) Nous continuerons d’agir pour assurer la tranquillité publique dans notre ville », a-t-il tweeté, tout en ajoutant que la ville de Lyon était mobiliser pour « faire avancer l’enquête ».