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Le Hamas rejette un cessez-le-feu israélien, aggravant la crise en novembre 2024.
Le Hamas rejette un nouvel accord de cessez-le-feu avec Israël
Alors que les violences entre Israéliens et Palestiniens se poursuivent avec une intensité alarmante, le Hamas a rejeté une nouvelle proposition de cessez-le-feu présentée par Israël. En ce début de mois de novembre 2024, la situation semble plus inextricable que jamais, les deux camps maintenant des positions irréconciliables. L’espoir d’une trêve, même temporaire, s’amenuise sous le poids des revendications contradictoires.
Un contexte de tensions extrêmes
Les hostilités qui secouent la région depuis des mois ont atteint un point critique. Selon plusieurs sources sur place, la proposition israélienne, soumise par l’intermédiaire de médiateurs internationaux, visait à instaurer un « cessez-le-feu temporaire de quarante-huit heures » pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire et offrir un répit à la population civile, prise en étau entre les frappes et les tirs de roquettes. Le Hamas, cependant, a fermement décliné l’offre.
« Nous ne cesserons pas tant que nos exigences ne seront pas satisfaites. Ce n’est pas nous qui cherchons la guerre, mais nous ne l’éviterons pas si nos droits continuent d’être bafoués. »
Voici les mots prononcés par un porte-parole du mouvement en réponse à l’initiative israélienne, marquant ainsi un nouveau cap dans l’escalade des tensions. D’après une source proche des négociateurs, plusieurs tentatives de médiation avaient déjà échoué ces dernières semaines, rendant d’autant plus improbable une résolution rapide du conflit.
Les raisons d’un refus
Selon les analyses de nombreux experts, cette décision du Hamas découlerait de plusieurs facteurs clés. Les leaders islamistes conditionnent leur accord à une levée totale du blocus économique imposé par Israël depuis plus de quinze ans, ainsi qu’à la libération de prisonniers palestiniens. Jusqu’à présent, Israël n’a montré aucun signe allant dans cette direction, estimant nécessaire de maintenir le blocus pour limiter l’acheminement d’armes dans la bande de Gaza. C’est là que réside le blocage fondamental entre les deux entités.
Ce refus montre également que les militaires du Hamas, soutenus par d’autres factions armées, misent sur un bras de fer. Sources locales et observateurs s’accordent à dire que le rejet de cet accord pourrait bien être perçu comme un acte de défiance, mais aussi comme une stratégie politique visant à affermir le soutien de la population vivant sous blocus.
Le sort difficile des civils
Pendant ce temps, les habitants de Gaza continuent d’endurer une situation intenable. Ce sont eux qui paient le prix fort de ces refus répétés de part et d’autre. Les infrastructures, déjà gravement dégradées par des années de conflit, sont au bord de l’effondrement. L’Organisation des Nations Unies (ONU) a tiré la sonnette d’alarme quant à la situation humanitaire, qualifiant les conditions de vie dans l’enclave de « désespérantes ».
Les incessantes frappes ont désorganisé les services de base : écoles fermées, hôpitaux débordés et réseaux sanitaires hors service, la bande de Gaza semble plongée dans un chaos total. Les corridors humanitaires, souvent évoqués, ne parviennent qu’à un maigre résultat.
« Nous n’avons presque plus d’eau potable ni de médicaments. Chaque jour, nous attendons avec anxiété de savoir si nous serons épargnés par les frappes, »
souligne un médecin du principal hôpital de Gaza.
Des répercussions régionales
Si ce rejet par le Hamas contribue à durcir les positions locales, l’onde de choc dépasse largement la bande de Gaza. Les diplomaties régionales peinent à trouver un terrain d’entente. L’Égypte et le Qatar, historiquement impliqués dans les médiations, se disent préoccupés. « Nous savons que chaque jour sans cessez-le-feu nous rapproche davantage d’une conflagration régionale, » a mis en garde un diplomate égyptien sous couvert d’anonymat.
Israël, de son côté,