Trente plaintes ont été déposées par des familles de résidents des établissements Korian. Pour « mise en danger de la vie d’autrui » ou « homicide involontaire », indique ce mardi 7 juin 2022 l’avocate Sarah Saldmann. Interrogé, le groupe n’a pas souhaité faire de commentaire.
Quelques mois après le scandale Orpea, c’est au tour du groupe Korian de faire l’objet d’une enquête. Trente plaintes visent des Ehpad du groupe, notamment pour « homicide involontaire ». Elles ont été déposées devant une douzaine de parquets dans plusieurs régions. Ce mardi 7 juin 2022 à l’AFP l’avocate Sarah Saldmann, confirmant une information du Parisien.
Ces plaintes contre X émanent de 18 familles de résidents, pour des faits de « mise en danger de la vie d’autrui ». Ainsi que « non-assistance à personne en danger » et d’« homicide involontaire ».
Elles ont été déposées à Aix-en-Provence, Bobigny, Bourges, Le Mans, Marseille, Nantes, Niort, Paris, Pau et Versailles.
Korian a rapidement réagi, affirmant dans un communiqué que l’avocate n’avait « pris attache à aucun moment pour formaliser les réclamations de ses clients et ainsi faire valoir leurs intérêts ».
Le groupe « ignore tout du contenu de ces plaintes et ne peut donc faire aucun commentaire ». Il rappelle ainsi que « toutes les situations graves portées à (sa) connaissance sont traitées et systématiquement déclarées aux autorités ».
Me Saldmann était déjà à l’origine de près de 80 plaintes déposées en avril à Nanterre contre le groupe Orpea. Pour des faits similaires, dans la foulée du scandale déclenché par le livre-enquête Les Fossoyeurs (2022, Fayard) du journaliste Victor Castanet.
La plupart de ces procédures – hormis celles concernant des cliniques de la filiale Clinea – sont déjà « parties en enquête », a-t-elle précisé.