Le propriétaire du site pornographique « Jacquie et Michel », Michel Piron, ainsi que quatre autres personnes ont été placés en garde à vue mardi 14 juin. Une enquête ouverte à Paris pour « viols » et « proxénétisme », a appris l’AFP de sources concordantes.
Michel Piron, propriétaire du site pornographique « Jacquie et Michel », et sa femme « ont été placés en garde à vue ce mardi 14 juin matin dans le cadre d’une enquête préliminaire » ouverte en juillet 2020 « . Des faits supposés de proxénétisme, complicité de viol et complicité d’agressions sexuelles entre 2009 et 2015″. Une information transmise par l’avocat du groupe Ares, détenteur du site, Me Nicolas Cellupica.
Suite aux gardes à vue qui ont eu lieu ce mardi matin, RTL a appris que dans l’enquête visant le site « Jacquie et Michel », 7 victimes avaient été identifiées par les enquêteurs de la police judiciaire parisienne. Des informations confirmées par le parquet. Elles sont âgées de 35 à 51 ans. Elles ont toutes déposé plainte. Par ailleurs, toujours selon nos informations. Au-delà du couple propriétaire du site, 3 acteurs ont également été placés en garde à vue ce mardi matin. Pour, eux, des faits de : viols, séquestration, proxénétisme et traite des êtres humains.
« L’intéressé et son épouse ont été interpellés et placés en garde à vue ce matin ainsi que trois autres personnes », a confirmé le parquet de Paris. Depuis l’ouverture de l’enquête, « Michel Piron a toujours sollicité à être entendu par les enquêteurs et à répondre ouvertement à leurs questions », a indiqué Me Cellupica. « Il s’est toujours dit du côté des victimes si des actrices ont subi des actes de violences sexuelles qu’il ignorait parfaitement », a ajouté l’avocat.
Ainsi le parquet avait confié en juillet 2020 cette enquête à la police judiciaire parisienne. Et cela initiée après un signalement adressé par Osez le féminisme, les Effronté-es et le mouvement du Nid. Ces associations relayaient les témoignages de plusieurs actrices assurant avoir été contraintes. Notamment à des « pratiques sexuelles ‘hors normes et douloureuses' » alors qu’elles n’étaient pas consentantes. Ce signalement avait suivi la diffusion en février par le site Konbini d’une vidéo intitulée « les coulisses sordides du porno amateur », dans laquelle deux femmes témoignaient de ces pratiques.
<<SOURCE>>Guillaume Chieze & Théo Putavy & AFP