Deux migrants ont été blessés ce dimanche dans des « échanges de coups de feu » dans un vaste campement de Loon-Plage, près de Dunkerque. Ces « échanges de coups de feu » donnent lieu à une enquête, a indiqué la préfecture du Nord, sans préciser la gravité des blessures des deux migrants. « A la demande du préfet, un renfort d’une demi-compagnie de CRS a été envoyé pour appuyer les effectifs locaux », a ajouté la préfecture.
Claudette, une bénévole de l’association Adra qui distribuait un repas chaud aux migrants au moment des faits, a raconté à l’AFP avoir « entendu des coups de feu », qui ressemblaient à des « rafales de kalachnikov » selon certains bénévoles. « Tout le monde s’est mis à terre » a-t-elle poursuivi, indiquant avoir ensuite vu deux blessés, capables de marcher.
Selon l’antenne de Grande-Synthe de l’association Utopia 56, « il y a des coups de feu depuis jeudi au moins » dans ce campement, à l’origine de l’hospitalisation d’« au moins trois personnes » ces derniers jours.
Des règlements de comptes
Pour Claire Millot, de l’association Salam, qui évalue à environ 500 le nombre d’exilés présents dans ce camp, « on a l’habitude (dans cette zone de Grande-Synthe/Loon-Plage, NDLR) d’un camp majoritairement kurde, mais on remarque maintenant qu’il y a beaucoup plus de nationalités présentes, sans doute parce que ça passe beaucoup (en Angleterre) ». « C’est peut-être pour cela qu’il y a des règlements de comptes, parce qu’il y a des passeurs de différentes nationalités », a-t-elle avancé.
Ces derniers jours, la préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord a fait état de multiples opérations de secours à embarcations de migrants en difficulté. La seule nuit de mercredi à jeudi, 69 personnes ont été secourues et ramenées sur les côtes françaises.