Les guerres asymétriques ont changé la donne, mettant à mal les armées classiques. La France, comme d’autres puissances, s’efforce de s’adapter. Mais, dans ce domaine où les règles du jeu sont constamment renégociées, comment parvenir à maintenir une supériorité militaire ?
La guerre asymétrique, c’est-à-dire la confrontation entre des forces conventionnelles et des ennemis non étatiques, a pris une place prépondérante dans les conflits contemporains. Les armées classiques, conçues pour affronter des adversaires étatiques, se retrouvent souvent désemparées face aux tactiques de guérilla, aux attentats-suicides, aux cyberattaques et aux autres formes de violence non conventionnelles.
La France, comme d’autres puissances, s’efforce de s’adapter à ce nouveau contexte. Elle a créé une direction du renseignement militaire, renforcé ses capacités de lutte contre le terrorisme, et investi dans la cyberguerre. Mais, dans ce domaine où les règles du jeu sont constamment renégociées, comment parvenir à maintenir une supériorité militaire ?
C’est cette question que se pose le général François Lecointre, chef d’état-major des armées, lorsqu’il évoque la nécessité de développer une « culture de l’innovation » au sein des forces armées. Il met en avant l’importance de la flexibilité, de la rapidité et de la créativité pour répondre aux défis posés par les conflits asymétriques.
Cependant, cette évolution soulève également des questions éthiques et politiques. Comment concilier la nécessité de protéger les populations civiles avec la nécessité de neutraliser les ennemis non étatiques ? Comment gérer les risques liés à l’utilisation de drones armés ou de systèmes d’armes autonomes ? Et comment répondre aux critiques qui accusent les puissances occidentales de pratiquer une forme de « guerre sale » ?
Ces questions, et bien d’autres, sont au cœur du débat sur l’avenir des armées. La France, comme d’autres puissances, doit trouver un équilibre entre la nécessité de maintenir une supériorité militaire et la nécessité de respecter les principes humanitaires et éthiques qui fondent son action.