Patrick Balkany, incarcéré depuis février à la maison d’arrêt de Fleury-Merogis (Essonne), saura ce lundi si le tribunal d’application des peines d’Evry donne son feu vert à sa remise en liberté conditionnelle ou décide de son maintien en détention.
Lors de l’audience qui a eu lieu à huis clos au sein de la prison le 19 mai, le parquet s’est opposé à cette remise en liberté, estimant que M. Balkany « manifeste toujours son opposition au principe de sa condamnation, en dépit de son caractère définitif, ce qui augure mal du respect de la mesure d’aménagement de peine sollicitée ». Selon le parquet, l’ancien élu LR « ne justifie, au plus, que du paiement d’une somme totale de 7 000 euros environ, depuis février 2022, alors que la dette fiscale dont il a la charge de la réparation s’élève à plus de quatre millions d’euros ».
Retourné en prison en raison de nombreux manquements à ses obligations
Patrick Balkany, 73 ans, avait été placé en détention le 7 février dernier. Après avoir passé cinq mois en détention pour fraude fiscale, puis avoir été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé, il était retourné en prison en raison de nombreux manquements à ses obligations, selon la justice.
Le placement sous bracelet électronique de son épouse Isabelle, toujours hospitalisée depuis sa tentative de suicide en février, avait également été révoqué.
Les époux Balkany avaient été reconnus coupables de ne pas avoir payé d’impôt sur la fortune entre 2010 et 2015 et d’avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014, pour un total estimé de 4 millions d’euros de sommes éludées.
Quelques semaines après son incarcération, l’ancien maire LR de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) a déposé une requête en libération conditionnelle par le biais de ses avocats début avril.
Sur cette demande, le service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) a rendu un avis défavorable, tandis que l’administration pénitentiaire a donné un avis favorable à son aménagement de peine.
Il a 73 ans et souhaite profiter du temps qu’il lui reste en famille
Contactés par l’AFP, ses avocats, Romain Dieudonné et Robin Binsard, n’ont pas souhaité faire de commentaire avant la décision de ce lundi. « Notre client a déjà exécuté vingt mois sous écrou. Il a 73 ans et souhaite profiter du temps qu’il lui reste en famille », avaient-il déclaré au moment du dépôt de la requête.
La fin de peine de Patrick Balkany est fixée au 21 avril 2023.