Sand Van Roy, 34 ans, accuse l’influent réalisateur Luc Besson de l’avoir violée en 2018. Confrontée à un non-lieu en France fin mai dernier, elle va porter l’affaire devant la justice belge.
Alors qu’un non-lieu a été confirmé en faveur de Luc Besson en France à la fin du mois de mai, l’actrice belgo-néerlandaise Sand Van Roy, qui l’accuse de viol, a porté plainte devant un tribunal belge contre le cinéaste et producteur, a indiqué mardi une source judiciaire, confirmant une information de médias belges.
Sand Van Roy a déposé une première fois plainte pour viol le 18 mai 2018, quelques heures après un rendez-vous dans un palace parisien. Selon elle, l’influent cinéaste aujourd’hui âgé de 63 ans lui avait imposé une pénétration anale digitale, source d’évanouissement, malgré ses injonctions à arrêter.
La Cour de cassation doit encore se prononcer en France
Une version des faits accréditée par une fissure anale constatée le jour des faits par les urgences médico-judiciaires, mais qui n’a pas suffi à convaincre la justice. Cette dernière estimant dans un arrêt n’avoir pu établir « l’absence de consentement » de la plaignante.
Luc Besson lui, a regretté une relation extraconjugale dans un contexte de « subordination », alors que l’actrice avait tourné dans certains de ses films. Mais il a indiqué à deux reprises qu’il n’avait « pas le souvenir » d’un rapport anal et relaté un rapport vaginal consenti empreint de « douceur ».
Parallèlement à la procédure en France, où la Cour de cassation va désormais devoir se prononcer, Sand Van Roy a chargé un avocat belge de porter l’affaire devant la justice belge. Une plainte pour « viol » a été déposée en avril devant le tribunal de Bruges (nord-ouest), a indiqué mardi à l’AFP cet avocat, Joris Van Cauter. Une information confirmée par le parquet de la cité flamande.
« Une diversion », selon l’avocat de Besson
La plainte a été déposée « avant le non-lieu » rendu en appel à Paris, « nous estimons que l’enquête en France n’a pas été une véritable enquête, on n’a pas fait ce qu’il faut faire », a soutenu Me Van Cauter, refusant d’entrer dans le détail. Auprès du Parisien, Sand Van Roy avait toutefois questionné à plusieurs reprises les conclusions des magistrats chargés de l’instruction de son dossier.
Au tribunal de Bruges, un juge d’instruction a été saisi de l’enquête, et une audience à huis clos est prévue en septembre devant la chambre du conseil (une juridiction d’instruction) pour décider des suites à donner, a précisé une porte-parole du parquet jointe par l’AFP. Luc Besson n’a pas encore été entendu par le juge, selon cette même source.